La sécheresse peut causer de sérieux dommages à votre ferme, à vos locaux ou à vos cultures. C’est pour cela qu’il est indispensable de souscrire les bonnes assurances. En effet, la souscription d’une assurance agricole peut vous aider à faire face aux conséquences financières laissées par la catastrophe naturelle. Quels sont les contrats d’assurance à souscrire pour couvrir les dommages dus à la sécheresse ? Réponses ci-dessous.
L’assurance multirisques professionnelle et les catastrophes naturelles
L’assurance multirisques permet de couvrir les dommages causés par les catastrophes naturelles. Effectivement, ce contrat d’assurance intervient en cas de dégâts subis par vos locaux ou votre maison à la suite de la sécheresse. D’après l’article L. 125-2 alinéa 3 du Code des assurances, « les dommages matériels directs non assurables ayant eu pour cause déterminante l’intensité anormale d’un agent naturel, lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises » sont considérés comme les effets des catastrophes naturelles. Par conséquent, tous les professionnels, propriétaires et locataires ayant souscrit une assurance multirisque pro sont couverts pour les dégâts dus à la sécheresse. C’est une garantie qui est intégrée au contrat d’assurance, au titre de la garantie catastrophes naturelles.
La garantie catastrophes naturelles en cas de sécheresse
La garantie catastrophes naturelles couvre les dommages causés par les mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols. Ainsi, les dommages matériels directs aux bâtiments sont couverts par cette garantie. Sont également pris en charge les frais d’études géotechniques, les fondations et murs de soutènement, les murs de clôture, le matériel à l’extérieur, les pertes d’exploitation et les frais supplémentaires d’exploitation. En revanche, les frais de déplacement et de relogement ne sont pas garantis par l’assurance multirisque. De même pour les honoraires d’experts, les terrains, les végétaux, les arbres et les plantations.
Pour être indemnisé, il est obligatoire de déclarer les dommages à votre assureur. Ce, dès que vous en prenez connaissance. Cette déclaration doit se faire au plus tard dans les dix jours suivants la parution de l’arrêté interministériel du Journal officiel. En cas de dommages dus à la sécheresse, vous aurez aussi à transmettre un état estimatif des pertes à votre assureur. Ce n’est qu’après la publication de l’arrêté qu’interviendra un expert. Celui-ci viendra évaluer les dégâts sur place. Par la suite, l’assureur déterminera les dommages avant de vous proposer une indemnité.
Il est utile de rappeler que la garantie catastrophe naturelles entre en jeu seulement si un arrêté interministériel paru au Journal officiel constate l’état de catastrophe naturelle dans le département ou dans la zone géographique concernée.
L’assurance multirisque climatique récoltes
Pour les exploitants agricoles, il y a l’assurance multirisque climatique récoltes. Cette assurance leur permet de faire face aux aléas climatiques en s’adaptant à leurs besoins. Elle intervient notamment en cas d’évènements climatiques affectant les grandes cultures comme le blé, le colza, le tournesol, la pomme de terre, la betterave, le lin ou encore les vignes.
Ce contrat d’assurance permet de couvrir les pertes causées par la sécheresse, les coups de soleil, la grêle, les excès d’eau, les pluies violentes, les pluies torrentielles, les tempêtes, les tourbillons, les vents de sable et les excès de température. Autrement dit, l’assurance multirisque climatique récoltes indemnise les dommages comme le dessèchement, l’échaudage et la détérioration des organes végétatifs et reproducteurs. Il est toutefois utile de noter que les conséquences des interdictions administratives d’irriguer ne sont pas indemnisées.