D’après différents instituts de sondages, plus de 30% des incendies touchant les entreprises et les exploitations agricoles sont causés par les travaux par points chauds. Heureusement, il est possible de réduire les risques d’incendies, par exemple en préparant, en surveillant et en contrôlant la zone de travail. En interne ou en externe, les travaux par points chauds sont soumis au permis de feu. C’est une procédure qui vient assurer de bonnes conditions de sécurité. Quant à la garantie travaux par points chauds, elle vient couvrir les dégâts liés à un incendie. Que faut-il savoir sur cette couverture ?

Les travaux soumis au permis de feu

Le permis au feu concerne tous les travaux par points chauds, qu’ils soient réalisés à l’intérieur ou à l’extérieur. Il s’agit d’un document administratif écrit établi à titre préventif qui sert à prévenir les risques d’incendie ou d’explosion lors de ces travaux. On appelle les travaux par points chauds des opérations ponctuelles qui requièrent l’emploi d’une flamme ou d’un arc électrique et qui génèrent des températures très élevées.

Les travaux suivants sont soumis au permis de feu :

  • Le soudage à l’arc électrique
  • Le soudage au chalumeau
  • Le soudage au chalumeau (à gaz) de bandes de bitume
  • Le dégivrage au chalumeau
  • L’oxycoupage
  • Le brûlage et le décapage de peintures et vernis
  • Le coupage, le meulage de pièces avec des meuleuses et des tronçonneuses
  • Le sciage de métaux

Ce sont des travaux qui peuvent provoquer des incendies si des mesures de protection ne sont pas prises à l’avance. Ainsi, les plombiers, les couvreurs et les autres professionnels réalisant des opérations de meulage et de soudure sont concernés par le permis au feu.

La rédaction d’un permis de feu

D’après l’article R4512-7, la rédaction d’un permis de feu est obligatoire pour tous les travaux entrepris par des entreprises extérieures. La démarche du permis de feu comprend trois étapes, notamment la préparation de la zone de travail, la réalisation du travail et la surveillance après travaux. La préparation de la zone de travail consiste à vérifier si les travaux ne pourraient pas être réalisés dans une zone dédiée à cet usage. La réalisation du travail consiste à surveiller les projections de particules incandescentes, tandis que la surveillance après travaux consiste à remettre les systèmes de détection et d’extinction automatiques en fonctionnement.

La garantie des travaux par points chauds

La garantie des travaux par points chauds est une assurance généralement proposée en supplément d’un contrat d’assurance décennale classique. C’est un contrat d’assurance qui vient couvrir les dégâts liés à un incendie. Pour être indemnisés, les entreprises et artisans doivent respecter ou faire respecter les consignes de sécurité prévues dans le contrat d’assurance. Il est donc indispensable de prendre des mesures de sécurité avant, pendant et après le travail.

Avant le travail, il faut effectuer les travaux dans un local séparé et dédié afin d’éviter les projections. Il faut aussi dégager ou éloigner les matières combustibles environnantes, et protéger ou couvrir tous les matériaux ou installations potentiellement combustibles ou inflammables. Il est important de disposer d’un extincteur à portée de main. Enfin, si nécessaire, il faut arroser le sol et les bâches de protection.

Pendant le travail, il faut surveiller les projections incandescentes et leurs points de chute. Il ne faut pas déposer des objets chauffés sur des supports craignant la chaleur, car sinon elle risque de se propager. Après le travail, il faut inspecter le lieu de travail et les environs. La dernière chose à faire est de garder l’ouvrage et les alentours sous surveillance pendant les deux heures suivant la fin des travaux. Il est bon à savoir qu’en cas d’inobservation d’une ou de plusieurs de ces consignes, une franchise sera laissée à la charge de l’entreprise.